Le bassin hydrographique Le bassin hydrographique de la rivière des Outaouais couvre 148 000 km2. Depuis les hauteurs rocheuses et boisées du Bouclier canadien au Québec, la rivière s'écoule d'abord vers l'ouest jusqu'au lac Témiscamingue, puis chemine ensuite vers le sud-est le long de la frontière entre l'Ontario et le Québec, et enfin traverse les terres agricoles de la vallée inférieure de l'Outaouais pour aboutir au fleuve Saint-Laurent. La rivière parcourt une distance totale de plus de 1130 km, sur laquelle elle perd environ 400 m d'altitude (depuis 430 m à sa source jusqu'à 20 m à son embouchure). Le débit de ses principaux réservoirs est régi par un organisme de planification fédéral-provincial.
Carte du bassin hydrographique
Profil d'Ottawa River
Des rapides, des chutes, des plages et des îles! Là où la rivière des Outaouais accuse une dénivelée importante sur des affleurements de roche résistante, on trouve des chutes et des rapides. À ces endroits, l'eau est relativement peu profonde et s'écoule rapidement, et des ilôts d'affleurements rocheux peuvent diviser le chenal. Des barrages hydro-électriques exploitent ces dénivellations naturelles près de Portage-du-Fort, de Fitzroy Harbour, et de la chute des Chaudières, ainsi que sur de nombreux affluents, dont la rivière Gatineau. Le long de certains tronçons plus larges de la rivière des Outaouais, où le courant est plus lent, on trouve des plages naturelles et artificielles (plages Norway et Britannia). En aval de la confluence avec la rivière Gatineau, la rivière des Outaouais traverse des sédiments quaternaires, marquant un changement de paysage. Dans cette région, des bancs de sable végétalisés forment des îles basses (îles Kettle et Petrie), et les marais sont répandus le long des rives.
Une ressource précieuse Bon nombre d'agglomérations de la région tirent leur eau potable de la rivière des Outaouais. Parmi elles, la ville d'Ottawa est la plus grande consommatrice : ses usines de traitement de Britannia et de l'île Lemieux captent quotidiennement 341 millions de litres d'eau. La rivière des Outaouais servait autrefois de voie de transport pour les autochtones, les traiteurs de fourrures et l'industrie du bois. Durant les années 1840, des scieries et des moulins à grain étaient situées près de la chute des Chaudières. Par la suite, ce site s'est transformé en un grand complexe industriel qui comprenait des scieries, des centrales hydro-électriques et des usines de carbure et de pâtes et papier, utilisant toutes l'eau et l'énergie des chutes. Certaines de ces industries subsistent encore aujourd'hui. Les activités récréatives constituent aujourd'hui une importante utilisation de la rivière.
Le saviez-vous? On a dragué le lit de la rivière des Outaouais pour récupérer de l'or - de l'or autrefois déchargé dans les effluents de la Monnaie royale canadienne!
Le cycle du ruissellement Le débit de la rivière varie considérablement au cours d'une année. Au printemps, la fonte des neiges fait gonfler les eaux de ruissellement. Durant l'été, qui est plus sec, le débit diminue, puis il augmente de nouveau à l'automne alors que les pluies sont abondantes, et il demeure à peu près constant durant l'hiver.
Deux pointes de crue printanière se produisent dans le cours inférieur de la rivière. Le printemps plus hâtif pour les affluents du sud (rivières Mississippi, Rideau et South Nation) est la cause de la première pointe de la rivière des Outaouais. La deuxième pointe, habituellement plus intense, a lieu environ trois semaines plus tard, suite à la fonte des neiges dans la partie nord du bassin.