Un tremblement de terre (séisme) résulte d'une libération soudaine d'énergie, des roches sous contrainte glissant rapidement les unes par rapport aux autres le long d'une fracture de l'écorce terrestre (faille). La plupart des séismes se produisent au contact des grandes plaques rigides qui constituent l'écorce ou l'enveloppe extérieure de la Terre.
Bloc diagramme de la partie sud-ouest de la Colombie-Britannique montrant la plaque Juan de Fuca qui glisse sous la plaque nord-américaine le long d'une zone de subduction.
Où les tremblements de terre se concentrent-ils?
Il survient en moyenne un séisme par jour dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Ces secousses sont presque toutes trop petites pour être perçues, mais environ une fois tous les 20 ans, la région est ébranlée par un séisme dévastateur. Au cours du XXe siècle, le plus fort d'entre eux, qui atteignait une magnitude de 7,3, a été enregistré en 1946 sous le centre de l'île de Vancouver. Si ce séisme avait lieu aujourd'hui à Vancouver, les dommages se chiffreraient dans les milliards de dollars. Récemment, les scientifiques ont observé que la faille séparant la plaque Juan de Fuca (en subduction) et la plaque nord-américaine a été le siège de séismes peu nombreux mais violents (magnitude de 8 à 9). Le plus gros séisme a eu lieu en 1700 et a secoué toute la côte entre le nord de la Californie et le sud de la Colombie-Britannique.
Dommages causés par les tremblements de terre
Les tremblements de terre provoquent des ébranlements du sol, des glissements de terrain et des phénomènes de liquéfaction (passage des sédiments de l'état solide à l'état liquide, comme s'ils devenaient des sables mouvants). Ils sont plus destructeurs lorsqu'ils surviennent près des villes, mais les dommages peuvent différer considérablement d'un lieu à un autre selon les caractéristiques géologiques locales. Par exemple, les secousses entraînent plus de dommages aux édifices construits sur des dépôts meubles qu'à ceux qui le sont sur le substratum rocheux. Certains séismes soulèvent des vagues océaniques destructrices (tsunamis) qui peuvent déferler vers l'intérieur des terres sur des centaines de mètres, atteindre plus d'une dizaine de mètres de hauteur et causer tant des pertes de vie que des dommages importants aux propriétés. Dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, c'est la côte ouest de l'île de Vancouver qui est la plus menacée par les tsunamis.
Les séismes sont imprévisibles. On peut cependant réduire les dommages qu'ils causent en menant des études géologiques et géophysiques dont les résultats serviront à la conception des immeubles et des autres ouvrages, à la planification des mesures d'urgence et à l'éducation du public. Quant à la cartographie géologique, elle permet de localiser les zones qui risquent d'être violemment secouées ou d'être la cible de phénomènes de liquéfaction ou de glissements de terrain.
Qu'y-a-t-il sous nos pieds?
Une carte géologique simplifiée de la région de Vancouver, montrant la répartition des différents matériaux superficiels.
Dans l'éventualité d'un séisme, certaines zones couvertes de sédiments modernes auraient plus de chances d'être inondées et d'être le site de dommages que les zones de sédiments compactés datant de l'Âge glaciaire ou le substratum. La majorité des infrastructures essentielles ont été construites sur ces sédiments modernes qui risquent d'être moins stables si un désastre naturel survient.
Ce qui vous trouveriez si vous creusiez et creusiez sous le centre-ville de Vancouver.